LAISSEZ-MOI VOUS CONTER LE RÉCIT D’UNE NUIT HORS DU TEMPS

Tout commence par un rêve

Celui de contempler un jour les aurores boréales… et peut-être, les capturer à travers l’objectif, pour ne jamais les oublier.
Ce jeudi-là, les astres semblent s’aligner : une forte activité est annoncée, et au sommet du Sancy, une brèche dans les nuages pourrait s’ouvrir autour de 3h du matin.

L’idée germe, s’enracine, et devient évidence : il faut y aller..
Nous voilà sur le parking, à 1h du matin. Il pleut à verse.
Mais nos cœurs restent clairs, habités par l’espoir. Alors, on grimpe.
Là-haut, le vent nous gifle, la pluie s’accroche encore…
Mais quelque chose nous murmure de rester.

Et soudain, comme un souffle de l’univers, le ciel se fend..
Les nuages s’écartent, et nous voilà suspendus entre ciel et terre.
Un océan de brume s’étend sous nos pieds, et dans le silence, les aurores dansent.
Vertes, roses, légères… elles effleurent la nuit, en éclats d’étoiles vivantes.
Le sommet est à nous seuls, comme un cadeau tombé du ciel.
L’euphorie est telle que le temps s’échappe.
Je travaille à 8h… mais à 4h45, je suis encore là, émerveillée, les yeux pleins de lumière.
La descente se fait en courant, l’esprit encore perché dans les cieux..

la leçon de cette nuit enchantée ?

Toujours suivre ses rêves, même fous, même humides, même nocturnes.
Car parfois, au bout du chemin, il y a la magie.